Pour répondre aux normes actuelles en matière de transition écologique, il convient d'isoler thermiquement certaines habitations des ménages et de nombreux autres bâtiments publics ou professionnels. Bien qu'il s'agisse de travaux assez importants, engendrant parfois des frais importants, force est de constater qu'il s'agit toujours d'un investissement rentable à plus ou moins long terme. Mais de quoi s'agit-il très exactement ? Quels sont les postes de travaux à privilégier en la matière ? Et en quoi l'isolation énergétique d'une habitation est un investissement rentable ? Nous vous disons tout.
La rénovation thermique d'une habitation : de quoi s'agit-il ?
Pouvant être réalisée à différents niveaux, l'isolation thermique a pour vocation de réduire les frais énergétiques d'un bâtiment tout en améliorant son confort. Elle peut tout aussi bien être réalisée dans des logements de particuliers (appartements, maisons), que professionnels (restaurants, magasins, showrooms, etc.) ou encore dans des bâtiments publics (administrations, hôpitaux, écoles, etc.). Selon l’ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), les déperditions de chaleur des bâtiments se répartissent comme suit : - 10 % par les sols - 15 % par les fenêtres - 20 % par les murs - 30 % par le toit Alors, pour être certain d'agir efficacement en la matière, mieux vaut faire appel à un professionnel capable de déterminer précisément les lieux de déperdition dans votre habitation et les travaux à engendrer pour y remédier.Les travaux de rénovation énergétique qui permettent d'obtenir un meilleur coefficient énergétique
Lorsqu'il s'agit de l'efficacité thermique d'une habitation, trois grandes catégories de chantiers de rénovation peuvent être mis en œuvre :- L'isolation de toiture qui peut tout aussi bien être envisagée pour les combles perdus que pour les combles aménagés. L'isolation des combles perdus peut se faire via un matériau (souvent de la laine de verre) projeté directement par soufflage ou via une installation de panneaux ou de rouleaux d'isolants à même le plancher. Quant à l'isolation des combles aménageables, elle peut se faire de différentes manières : pose de panneaux isolants directement sur la charpente, injection d'isolant en vrac sous pression dans les rampants, installation de panneaux semi-rigides ou de rouleaux entre les chevrons des rampants, etc.
- L'isolation des plafonds qui diffère en fonction du type de plafond. Pour un plafond traditionnel, il peut s'agir d'appliquer une fine couche d'isolant que l'on peut recouvrir d'une toile en PVC thermo-extensible, par exemple, ou de tout autre revêtement décoratif. Pour un faux-plafond ou pour un plafond suspendu, il suffit de combler le vide via une ou plusieurs couches d'isolants collée(s).
- L'isolation des murs, qui peut se faire aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur. L'isolation des murs extérieurs consiste à y fixer une bonne couche d'isolant puis de la recouvrir d'un enduit, d'un bardage, ou d'un autre type de parement. L’isolation thermique des murs intérieurs peut être réalisée en y fixant des panneaux isolants et à les recouvrir de plaques de placoplâtre, puis de la décoration de son choix.
Notez, cependant, qu'en dehors de ces trois postes principaux il est également possible d'agir sur les déperditions de chaleur d'un bâtiment en isolant ses portes et fenêtres, son plancher ou sa toiture-terrasse, par exemple.
L'isolation thermique : un investissement rentable sur le long terme
Les coûts de rénovation énergétiques dépendent tout aussi bien des matériaux et des techniques utilisées pour ce faire, que de la superficie des surfaces à isoler. Par ailleurs, le tarif des prestations d'isolation énergétique n'est pas réglementé. Les prix pratiqués par les professionnels sont donc libres et dépendent d'autres paramètres tels que le type et les spécificités du bâtiment à rénover ou encore sa localisation. Les matériaux proposés en matière de rénovation sont nombreux : liège, laine de roche, perlite, paille, verre cellulaire, chaux naturelle, terre crue, laine de verre, laine de bois, etc., ce qui fait que la facture peut fortement varier du choix d'un matériau à l'autre. À titre indicatif, l'isolant le moins cher est la paille puisqu'elle coûte environ 5 € du m², et l'isolant le plus cher est la perlite puisqu'elle revient, environ, à 190 € du m².Le coût moyen des rénovations énergétiques peut donc osciller entre 200 et 450 euros du m² (matériaux et main d'œuvre comprise), en fonction du type de travaux mis en œuvre. Par exemple, cela vous coûtera en moyenne entre 90 € et 240 € le m² pour faire isoler vos murs par l'extérieur, contre 40 € à 80 € le m² pour les faire isoler par l'intérieur. Dans la même lignée, vous devrez débourser 187 € /m² pour une rénovation de toiture sous rampants, tandis qu'il vous faudra payer entre 18 € et 53 €/m² pour une isolation des combles perdus et environs 56 €/m² pour une isolation des combles aménagés. Bien que l'investissement initial puisse vous paraître élevé, gardez bien en tête que l'enjeu en vaut largement la chandelle ! La rénovation thermique est toujours rentable sur le long terme puisqu'elle permet de réduire considérablement les déperditions énergétiques. De quoi réaliser des économies substantielles, pouvant être comprises entre 20 % et 65 % du montant de vos factures thermiques, en fonction des travaux réalisés.
De plus, en résolvant vos problèmes de déperditions thermiques, vous améliorerez considérablement le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) de votre logement. Vous augmenterez donc sa valeur marchande sur le marché de l'immobilier, tout en améliorant votre qualité de vie. En effet, quoi de plus agréable que de vivre dans un logement bien isolé, où la température est bien régulée en hiver comme en été et où la chaleur est homogène quelle que soit la pièce où vous vous trouvez ? Notez enfin que les travaux de rénovation thermique sont bons pour l'écologie ! C'est d'ailleurs pour cette raison que l'État a mis en place un vaste panel de subventions (Ma Prime Rénov', la prime énergie, l'éco-prêt à taux zéro, etc.) destinées à lutter contre les passoires thermiques et à aider les ménages qui le souhaitent à réduire leurs émissions de CO2.